Village Hassan Fathy à Louxor : découverte d’un patrimoine méconnu

13–19 minutes

Le village Hassan Fathy à Louxor : une découverte architecturale hors des circuits traditionnels.

En 1945, sur la rive ouest de Louxor, l’architecte égyptien Hassan Fathy entame l’un des projets architecturaux les plus poétiques et controversés du XXe siècle : la construction du village de la Nouvelle Gourna. Destinée à reloger les habitants de l’ancien village, réputés pour le pillage des tombes antiques, ce devait être un modèle d’architecture vernaculaire et sociale.

Vue d'époque des habitations en terre crue du village Nouvelle Gourna, conçu par l'architecte Hassan Fathy à Louxor.
photo d’époque de New Gourna

Aujourd’hui, ce site, connu comme le village Hassan Fathy, demeure le témoin poignant de cette aventure à la fois visionnaire et tragique.

Classé et sauvegardé grâce à un programme de restauration initié avec l’UNESCO à partir de 2010, il offre aux visiteurs une expérience singulière. Sa découverte, en marge des circuits traditionnels dédiés aux seuls monuments pharaoniques, propose une immersion dans une autre couche de l’histoire de la région, celle d’une utopie architecturale du siècle dernier.

Habitation restaurée du village Hassan Fathy à Louxor, montrant la beauté préservée de l'architecture en terre crue.
L’une des habitations restaurées du village Hassan Fathy.

Cette visite essentielle complète la compréhension de Louxor en révélant un dialogue inattendu entre la grandeur des pharaons et les rêves humanistes de la modernité.

  1. Hassan Fathy, un humaniste en architecture
  2. La nouvelle Gourna, un laboratoire architectural
  3. L’échec relatif d’une utopie : les raisons d’un inachèvement
  4. La postérité paradoxale d’un visionnaire : du fiasco local à la reconnaissance mondiale
    1. Construire avec le peuple : la consécration par le livre
    2. Une figure controversée : avec ou pour le peuple ?
    3. Un idéaliste face aux réalités sociales de l’Égypte
    4. Une influence durable : principes et réalisations
  5. Reconnaissance et renaissance : le classement UNESCO et la restauration
  6. Le Village Hassan Fathy, une riche et émouvante découverte
  7. Sources pour aller plus loin
    1. Ressources vidéos sur Hassan Fathy
    2. Livres, articles et sites internet

Un architecte entre tradition et modernité

Issu d’une famille aisée de la bourgeoisie égyptienne et diplômé de l’École polytechnique du Caire en 1926, Hassan Fathy (1900-1989) possède une formation classique qui le familiarise avec les canons architecturaux occidentaux. Cependant, une sensibilité profonde et des expériences précoces, notamment lors de son emploi dans l’administration des municipalités où il découvre l’extrême pauvreté rurale, le poussent à une rupture intellectuelle. Il rejette le modernisme importé et l’usage de matériaux industriels coûteux pour se tourner résolument vers les techniques et les matériaux locaux.

Portrait de l'architecte égyptien Hassan Fathy (1900-1989), pionnier de l'architecture vernaculaire et de la terre crue.
Hassan Fathy sur la terrasse de sa demeure au Caire

Le credo : terre crue, techniques ancestrales et esthétisme

Sa philosophie s’articule autour de convictions fortes.

Face à la cherté des matériaux importés et à la pauvreté des fellahs, il promeut l’utilisation de la brique de terre crue, abondante et économique. Il ressuscite des savoir-faire ancestraux, comme la technique de la voûte nubienne – permettant de construire des toits sans recourir au bois, rare en Égypte.

Voûtes nubiennes des magasins du Ramesseum, preuve de l'efficacité et de la pérennité de cette technique architecturale plusieurs fois millénaire.
Les magasins du Ramesseum à Louxor, exemple antique de voûtes nubiennes en briques crues, technique réutilisée par Hassan Fathy.
Un artisan égyptien préparant des briques de terre crue, matériau de construction traditionnel promu par Hassan Fathy.
fabrication des briques de terre crue, aujourd’hui.

Mais cette approche n’a rien d’un minimalisme contraint. Fathy refuse catégoriquement une architecture « pauvre pour les pauvres ». Pour lui, la beauté n’est pas un luxe ; elle est une nécessité pour l’âme humaine.

Une architecture au service de l’homme et du lieu

Sa démarche est donc fondamentalement esthétique et sociale. Il conçoit l’habitat comme un tout organique qui doit être parfaitement fonctionnel – protégeant de la chaleur et des nuisances, s’adaptant aux gestes du quotidien –, tout en étant beau, harmonieux et en symbiose avec son environnement naturel et culturel.

Représentation à la gouache par Hassan Fathy montrant le plan et l'élévation d'une maison type pour le village de Nouvelle Gourna.
Représentation stylisée à la gouache par Hassan Fathy montrant le plan et l’élévation des maisons type pour le village de Nouvelle Gourna. Source : collections numériques de The American University in Cairo

Il ne s’agit pas de reproduire un folklore passéiste, mais de réinterpréter la tradition pour créer un cadre de vie digne, qui élève l’individu. Cette vision humaniste, qui place l’homme au centre de la réflexion architecturale, trouve son terrain d’expression le plus ambitieux avec le projet de la Nouvelle Gourna.

Les prémices d’une vision : ses premiers chantiers

Avant le projet de la nouvelle Gourna, Hassan Fathy a affiné sa pensée à travers une série de commandes significatives.

Dès 1928, sa première réalisation, une école primaire à Talkha, utilise déjà la brique de terre crue, un matériau qu’il ne cessera d’explorer.

En 1941, la Société royale d’agriculture lui confie la conception d’un village-modèle à Bahtim, près du Caire. Ce projet, bien que partiellement abouti, constitue un laboratoire où il expérimente les principes qu’il déploiera plus tard : l’utilisation de matériaux locaux, l’adaptation au climat et la recherche d’une forme de beauté vernaculaire.

Ces expériences précoces, moins médiatisées que l’aventure à Louxor, forgent la conviction de Fathy : une architecture véritablement sociale est possible, ancrée dans son territoire et respectueuse de ceux qui l’habitent.

Il construira, plus tard, également un village rural dans le delta du Nil (Lu’Luat al-Sahra), une école à Fares et une autre à Edfou, une complexe religieux musulman au Mexique et de nombreuses demeures privées.

Source photos : collections https://www.archnet.org/

La nouvelle Gourna, un laboratoire architectural

En 1945, le gouvernement égyptien confie à Hassan Fathy une mission complexe : concevoir un nouveau village pour reloger la communauté de Gourna, installée sur les tombes pharaoniques de la nécropole de Thèbes. L’objectif officiel est de mettre un terme au pillage des antiquités en éloignant les habitants du site, tout en leur offrant de meilleures conditions de vie.

Photos de Gourna dans les années 50 – source : https://www.archnet.org/

Pour Fathy, cette commande représente l’opportunité sans précédent de mettre en pratique ses idéaux architecturaux et sociaux à grande échelle.

Les pilleurs de tombes de Gournah

La mission de Fathy s’adressait à une communauté singulière. Les habitants de l’ancien Gourna, les Gournawis, tiraient l’essentiel de leurs ressources, d’une activité séculaire : le pillage des tombes antiques de la nécropole thébaine.

famille Abdel Rassoul , célèbres pilleurs de tombes, originaires de Gourna à Louxor
famille Abdel Rassoul , célèbres pilleurs de tombes, habitants à Gourna

Installés sur ce gigantesque trésor archéologique, ils avaient développé un savoir-faire clandestin dans la localisation et le démantèlement des sépultures, un « commerce d’antiquités » particulièrement dommageable pour le patrimoine égyptien. Le projet étatique visait donc explicitement à tarir cette source de revenus en déplaçant la population, pour mieux protéger les tombeaux des pharaons.

Vue actuelle du site de l'ancien village de Gourna à Louxor, montrant les vestiges des habitations et les tombeaux pharaoniques désormais protégés et mis en valeur.
Vue actuelle sur Gourna et les tombes aujourd’hui protégées

Cette situation unique formait le cadre contraint et particulier dans lequel l’utopie architecturale de Hassan Fathy devait prendre forme.

Le projet global : un village organique et complet

Fathy ne conçoit pas un simple lotissement, mais un village organique et autonome, une véritable micro-cité. Son plan intègre tous les équipements nécessaires à la vie communautaire : des habitations, une mosquée reconnaissable à son élégant minaret, un souk, un khan (caravansérail), un théâtre en plein air, et une école.

Il rejette le plan orthogonal et rigide pour un réseau de ruelles sinueuses, inspiré des villages traditionnels, qui créent des espaces intimes et favorisent les rencontres. Les places publiques deviennent le cœur social du village, reliant les différents équipements.

La vision artistique de Hassan Fathy pour Nouvelle Gourna : plan à la gouache illustrant l'utopie architecturale et sociale du village.
plan du village (gouache) réalisé par Hassan Fathi – source : Collections digitales de The American University in Cairo

Les innovations techniques et sociales

L’approche de Fathy est révolutionnaire à plusieurs égards.

Sur le plan technique, il fait venir des maçons nubiens experts dans l’art de la voûte sans cintre pour former la population locale. Cette transmission de savoir-faire est au centre de sa philosophie de l’« auto-construction assistée ».

Selon Hassan Fathy, il faut valoriser le travail manuel et lui redonner du prestige.

« Si quelqu’un doute de la possibilité de laisser le peuple construire ses maisons, écrit-il, qu’il aille voir en Nubie. Il y verra la preuve matérielle que des paysans sans instruction, à qui on a donné l’habileté nécessaire, peuvent faire beaucoup mieux qu’aucune politique du logement d’aucun gouvernement. »

Hassan Fathy, Construire avec le peuple, Paris, Éditions Jérôme Martineau, 1970, p.73.

Le saviez-vous ? La voûte nubienne est une technique de construction plusieurs fois millénaire, née dans une région où le bois est rare. Son principe génial ? Elle permet de construire un toit en voûte sans utiliser de coffrage en bois. Les briques de terre crue sont posées en rangs inclinés et légèrement en porte-à-faux. Chaque rangée s’appuie sur la précédente jusqu’à former la voûte, le tout en se maintenant par compression. Écologique, économique et parfaitement adaptée au climat, cette technique assure une fraîcheur naturelle en été et une chaleur en hiver. En la remettant au goût du jour, Hassan Fathy a rendu hommage à un savoir-faire africain ancestral.

L’innovation est aussi bioclimatique : l’orientation des bâtiments, les vents captifs (malqaf), la voute nubienne, les coupoles et les cours intérieures assurent une ventilation naturelle.

Plan en élévation dessiné par Hassan Fathy détaillant le système de ventilation naturelle avec puits à vent (malqaf)
Système de ventilation naturelle (malqaf)
Le malqaf, puits de ventilation naturelle surmonté d'une voûte nubienne, élément clé du système de climatisation passive des maisons de Nouvelle Gourna.
Puits de ventilation naturelle surmonté d’une voûte nubienne, élément clé du système de climatisation passive des maisons de Nouvelle Gourna.

Le confort et la salubrité sont pensés dans les moindres détails, avec, par exemple, des alcôves de lit surélevées pour protéger les dormeurs des scorpions. Chaque élément architectural est conçu pour s’adapter au mode de vie des futurs habitants, dans une recherche d’harmonie entre la forme, la fonction et le milieu.

Le refus des habitants : entre méfiance et attachement

La résistance la plus forte vint des premiers concernés : les habitants de Gourna. Méfiants envers un pouvoir central qui les délogeait, ils perçurent souvent les maisons en terre crue non comme une innovation écologique, mais comme un signe de pauvreté et de régression, les associant à un matériau de misère.

Surtout, le projet menaçait directement leur économie de subsistance, si précaire fût-elle, liée à la proximité immédiate des tombes à piller. Le nouvel village, en les éloignant de leur « terrain de chasse », risquait de tarir une source de revenus ancrée dans les pratiques locales depuis des générations.

L’abandon bureaucratique et le retrait de l’État

Parallelèlement, Hassan Fathy dut faire face à un ennemi tout aussi redoutable : la lourdeur administrative et le désengagement progressif de l’État.

Après l’enthousiasme initial, les lenteurs bureaucratiques, les coupes budgétaires et le manque de soutien politique continu ont asphyxié le chantier.

Le départ de Fathy en 1948, faute de moyens et de considération, sonna le glas du projet tel qu’il était conçu. Le village fut laissé inachevé, sans les équipements finaux ni l’accompagnement social nécessaires à son plein épanouissement.

Le constat amer de l’architecte

En 1961, lors d’une visite, Hassan Fathy dressa lui-même un constat d’échec:

« Le village n’a jamais été terminé et n’est pas encore une communauté villageoise prospère ».

Il note toutefois aussi des succès partiels, les germes persistants de son œuvre :

« En janvier 1961, je suis allé à Gourna. Le village était exactement tel que je l’avais laissé. […] Deux choses seulement prospèrent. Ce sont les arbres que j’ai plantés, qui sont maintenant grands et forts, et les quarante-six maçons que nous avons formés et qui travaillent tous dans la région, utilisant le métier qu’ils ont appris à Gourna, preuve de la valeur de notre formation d’artisans locaux ».

Hassan Fathy, Construire avec le peuple, Paris, Éditions Jérôme Martineau, 1970, p.302.

L’échec de la communauté rêvée n’était pas la négation totale de son approche ; le savoir-faire semé avait pris racine.

Construire avec le peuple : la consécration par le livre

Si le chantier de la nouvelle Gourna est un échec sur le terrain, il connaît une seconde vie décisive avec la publication de l’ouvrage Construire avec le peuple en 1969 (traduit en français en 1970). Ce récit détaillé de l’aventure de Gourna, richement illustré, propulse Hassan Fathy sur la scène internationale.

À contrecourant du modernisme triomphant, le livre devient une bible pour une génération d’architectes en quête d’alternatives sociales et écologiques. C’est paradoxalement par ce témoignage écrit que le « fiasco » égyptien se mue en référence planétaire, faisant de Fathy une icône de l’architecture vernaculaire et humaniste.

Une figure controversée : avec ou pour le peuple ?

Cette reconnaissance s’accompagne d’une critique persistante. Le titre français, Construire avec le peuple, est en réalité une interprétation militante de l’œuvre originale . Une lecture attentive révèle que Fathy construisait davantage pour le peuple, selon une vision parfois qualifiée de paternaliste.

Le ton est donné dès le début du livre. Il indique son intention :

« C’était de construire un village où les fellahs mèneraient le genre de vie que je souhaite pour eux »

Hassan Fathy, Construire avec le peuple, Paris, Éditions Jérôme Martineau, 1970, p.61.

Issu de l’élite, il avait une idée bien précise du « bonheur » et du « beau » qu’il voulait offrir aux fellahs, sans toujours consulter profondément leurs désirs réels. Cette ambiguïté – un projet social généreux mais imposé d’en haut – reste au cœur des débats sur son héritage.

Hassan Fathy sur le chantier de Nouvelle Gourna, en discussion avec des ouvriers lors de la construction du village.
Hassan Fathy donnant des instructions sur le chantier de Gourna – source : archnet.org

Un idéaliste face aux réalités sociales de l’Égypte

La générosité de la vision de Hassan Fathy se heurta à un contexte socio-économique profondément défavorable. Animé par la conviction que chaque être humain a droit à un habitat à la fois confortable et beau, l’architecte, issu d’une famille de propriétaires terriens, portait un idéal de bien-être qu’il concevait pour le peuple, mais dont la définition restait en partie personnelle.

En face, la réalité était celle de paysans extrêmement pauvres, souvent analphabètes, et dont les priorités immédiates divergeaient nécessairement de celles de l’artiste éclairé.

Cette fracture fut exacerbée par un environnement national peu propice : des inégalités économiques criantes, une bureaucratie souvent tatillonne, et des élites fascinées par un modèle de modernité occidentale qui conduisait à dénigrer les solutions locales. Dans un pays dépourvu de politique de logement social et encore marqué par les pénuries de l’après-guerre, le discours humaniste et esthétique de Fathy, aussi noble fût-il, peina à trouver un écho suffisant pour emporter l’adhésion massive et soutenue qui aurait été nécessaire à la pleine réussite de son expérience.

Une influence durable : principes et réalisations

Au-delà des controverses, l’influence de Hassan Fathy est tangible et dépasse largement les frontières de l’Égypte. Ses principes – l’usage de matériaux locaux comme la terre crue, la ventilation naturelle, la valorisation des savoir-faire artisanaux – irriguent l’architecture durable et les projets d’auto-construction à travers le monde.

Des initiatives contemporaines, comme la diffusion de la voûte nubienne en Afrique subsaharienne ou des projets de logements sociaux respectueux de leur environnement, sont les héritières directes de sa pensée. Le village inachevé de Gourna est ainsi devenu une leçon universelle.

Diffusion et utilisation de la technique de la voute nubienne en Afrique – association: « la voute nubienne ».

Des décennies d’abandon et une prise de conscience tardive

Pendant des décennies après l’arrêt du chantier, le village Hassan Fathy est resté dans un état de délaissement avancé. Les structures en terre crue montraient des signes d’érosion et de dégradation. Certains bâtiments, comme l’école, furent même démolis et remplacés par des constructions en béton, signe d’un rejet local persistant. Pourtant, la stature internationale grandissante de l’architecte a fini par susciter une prise de conscience. Le village fut peu à peu perçu comme un patrimoine architectural moderne unique et précieux, nécessitant une protection urgente.

Le classement UNESCO et le programme de sauvegarde

Un tournant décisif intervient en 2010 avec le lancement d’un programme de sauvegarde majeur, soutenu par le Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette reconnaissance internationale officialise la valeur universelle exceptionnelle du village Hassan Fathy. Le projet vise à stabiliser, restaurer et réhabiliter le site en s’appuyant sur les techniques et les matériaux d’origine. Les objectifs sont doubles : préserver l’intégrité architecturale de ce témoignage unique et redonner une vocation sociale et culturelle aux bâtiments.

Un patrimoine réhabilité pour le visiteur contemporain

Grâce à ces efforts de conservation, le village se visite aujourd’hui dans des conditions bien différentes. Les restaurations ont permis de sauver de la ruine des éléments majeurs comme la mosquée, le marché ou le théâtre. Pour le voyageur, cette renaissance offre l’opportunité rare de parcourir un site où l’utopie architecturale est tangible. La visite n’est plus celle d’un lieu fantôme, mais celle d’un patrimoine en cours de réappropriation.

Le village d’Hassan Fathi aujourd’hui

Aujourd’hui, le Village Hassan Fathy se visite comme on entre dans les pages d’un livre d’histoire ouvert. Ses ruines silencieuses et ses bâtiments partiellement debout racontent une aventure humaine bien plus complexe que celle des temples environnants. S’y rendre, c’est accepter de confronter un idéal à la réalité, une vision généreuse aux résistances sociales. Cette immersion offre une clé de lecture unique pour qui veut comprendre les défis de l’habitat et du patrimoine en Égypte. Loin de l’affluence des sites majeurs, cette visite s’impose comme un complément essentiel, une rencontre avec les fragiles traces d’une utopie qui continue, par son inachèvement même, de questionner et d’inspirer.

Louxor ne se résume pas aux temples et aux tombeaux. Plongez dans une autre couche de son histoire en rejoignant nos balades découverte du village Hassan Fathy. Découvrez une aventure humaine et architecturale poignante, hors des sentiers battus.

balade découverte du village traditionnel de Hassan Fathi à Louxor

Ressources vidéos sur Hassan Fathy

Reportage et entretiens avec Hassan Fathi (1978) (en français) – images d’époque de l’ancienne et la nouvelle Gourna.

Livres, articles et sites internet

Ouvrages de Hassan Fathy

  • Fathy, Hassan. Construire avec le peuple. Paris, Éditions Jérôme Martineau, 1970.
  • Fathy, Hassan. Architecture for the Poor: An Experiment in Rural Egypt. University of Chicago Press, 2000, 366 p.

Ouvrages collectifs et articles scientifiques

  • Paquot, Thierry. « Hassan Fathy, construire avec ou pour le peuple ? » dans Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n°128, 2015, p. 15-25.
  • Picon, Antoine. « Learning from Utopia: Contemporary Architecture and the Quest for Political and Social Relevance », dans Journal of Architectural Education, vol. 67, n° 1, 2013, pp. 17-23.
  • Abdelsalam, Tarek. « A Vision for Future: Analysis of the Prominent Synthesis of Culture and Sustainability in Hassan Fathy Architecture », 2014.
  • Nabil, Yasser. « Hassan Fathy A Critical Review », dans Works in Progress; The Papers 1993 – 1994, 1994.
  • Monnet, Vincent. « Hassan Fathy dans son temps », dans l’ouvrage collectif réalisé sous la direction de Leïla el-Wakil, Infolio, 415 p.

Ressources institutionnelles et documentaires

  • Safeguarding project of Hassan Fathy’s New Gourna village: a UNESCO initiative; preliminary phase document. UNESCO.
  • Collections digitales de The American University in Cairo.
  • Archnet.org – Ressources en ligne sur l’architecture.

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